La cinématique – 2 -

La Cinématique – 2 -

Pour résoudre le problème de la chute libre, Galilée a eu l’idée géniale d’utiliser un plan incliné pour vérifier expérimentalement la loi du mouvement uniformément varié. C’est pour cela qu’on va étudier l’expérience de galilée dite « Plan Incliné ».

En fait, Galilée à supposer que le phénomène de la chute libre d’une boule et le phénomène  du roulement d’une boule le long d’une pente est de la même nature.

         Pour construire un plan incliné, il lui a suffit de creuser une rainure sur la tranche d’un madrier en bois. En soulevant de hauteurs connues l’une des extrémités du madrier, il inclinait à volonté la rainure sur l’horizon.

Un Dispositif expérimental type :

                              · Une boule.

                              · Un madrier creux incliné sur l’horizon.

                              · Une montre, pour mesurer les intervalles de temps.

         Un schéma s’impose pour expliciter le problème :

Je n’ai pas dessiné les autres temps pour ne pas alourdir le dessin.

         On procède comme Galilée, on abandonne (c-à-d sans vitesse initiale) la boule en B et au même instant, on démarre notre montre. On relève le temps du parcours, par exemple t1.

         On répète la même expérience, mais cette fois-ci à partir du point C. Puis on relève encore le temps t2.

         Et encore une fois, mais cette fois-ci au point D. Puis on relève le temps t3.

         Si on résume, on peut dire que la boule a parcouru la distance BA en un temps t1, la distance CA en un temps t2 et enfin la distance DA en un temps t3 .

         Et aprés ???

         Après, il faut trouver une relation entre la distance et le temps. Trouver une relation consiste à trouver une grandeur constante – c.à.d qui ne change pas – duarant le mouvement. Ici, vous touchez au cœur de la méthodologie scientifique. On peut même dire que s’il y’a quelque chose qui se vante d’être scientifique, doit avoir au moins faire l’objet de la recherche d’une constante. Et dieu sait combien de fois on entend l’argument le plus puissant par excellence qui fait taire toutes les langues « C’est prouvé SCIENTIFIQUEMENT « .

Retournant maintenant à nos mesures du temps de chute !!    

Conclusion :

         Dans la chute le long d’un plan incliné, la distance parcouru est proportionnel au carré du temps employé à le parcourir.

         En répétant ces expériences en donnant au madrier diverses inclinaisons sur l’horizon, la même loi subsiste. La proportionnalité de la distance au carré du temps reste vraie pour toutes inclinaisons du madrier.

Maintenant, il faut trouver la relation entre la vitesse et le temps. Alors, il faut relever pour les temps t1 , t2 et t3 les vitesses correspondants V1 ,V2 et V3 , puis essayer de trouver une relation entre les deux grandeurs.

          Bémol ? ?

         Comment peut-on mesurer une vitesse instantanée sans avoir recours aux systèmes sophistiqués comme (les vélocimètres, manomètres….etc) ?

         En fait, il y’a une manière original utilisée par Galilée pour mesurer une vitesse instantanée avec un matériel basique.

.……………….. Laquelle ? ……………..

—————–A suivre——————–

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La cinématique – Mouvement ? -

La Cinématique

           

Ce manuscrit est né d’une collection de notes écrites. Il n’est pas un manuel scolaire, ni un livre de recette. Ce manuscrit commence à un niveau accessible sans connaissances préalable (enfin pas trop !!!) et mène le lecteur à un degré raisonnable de maîtrise de la  méthodologie scientifique.

 

Je me dois de vous mettre en garde contre les éventuelles erreurs que pourraient contenir ces pages malgré une vigilance pourtant redoublée.

           

Je vais en dire des choses intéressantes, en mettant en garde mes lectrices et lecteurs : gardez votre sens critique vis a vis de mon exposé ; distinguez les affirmations hasardeuses des informations véritables, c’est le seul moyen pour progresser.

           

Et faites-moi part de vos réflexions et de vos critiques (takicours@gmail.com).

           

J’espère que grâce à ce manuscrit, vous pouvez acquérir les connaissances de base en mécanique sans trop souffrir :)

 

Introduction

      La partie de la physique la plus ancienne porte le nom de la cinématique (appelée mécanique). Elle est donc considérée comme une base pour la compréhension de beaucoup d’autres parties de la physique.

            Cette science fournit un exemple simple et instructif des processus par lesquels les sciences naturelles vont se développer durant la renaissance européenne. Son développement a joué un rôle essentiel et moteur pour arriver à la forme actuelle de la science moderne.

            La cinématique est l’étude de la forme du mouvement sans se soucier de la cause de ce dernier. Avant de discuter des formes du mouvement, il faudra d’abord commencer par définir le mouvement.

            Pour faire plus brefs et sans trop de détails, le mouvement a était définie par Alhazen en ces termes : Un observateur reconnaît qu’un objet est en mouvement si cet objet a été observé en deux emplacements différents  pendant une durée sensible entre deux instants différents. ‘ Traduction personnel !!!’  

            Ce qu’il faut retenir de ça, c’est que pour reconnaître la forme d’un mouvement, il faudra connaître la distance et le temps. Donc, pour étudier un mouvement quelconque, il faudra trouver une (on l’appelle aussi équation !!) entre la distance et le temps.

            D’après Oresme ; le mouvement le plus simple est le Mouvement Uniforme. Pourquoi ? parce que durant ce mouvement, la distance est proportionnelle au temps. Ce rapport de proportionnalité est ce qu’on appelle la vitesse.

            Par exemple, on dit qu’une voiture est en mouvement uniforme si le rapport entre la distance et le temps reste constant pendant une  durée sensible. J’insiste sur le fait que à chaque instant ce rapport doit rester constant. On aura l’occasion de discuter de la problématique entre la vitesse moyenne et instantanée.

Bref, le mouvement uniforme suit la loi :

Distance = VitesseTemps 

En langage algébrique : c’est un langage symbolique inventé par Viète « la logique spécieuse »

x = v * t

(x : c’est la distance, v : c’est la vitesse, t : c’est le temps)

Le cas général :

x = v * t + xi

(x: distance initale à l’origine du mouvement étudié)

C’est le langage le plus parlé au Monde !! Il dépasse même l’anglais,  le chinois et l’arabe !!

Pour Oresme tout mouvement non uniforme est dit varié. Dans un pareil mouvement, la distance parcourue et le temps sont toujours liés par une relation, mais cette relation est très différente suivant la nature des mouvements.

Parmi les mouvements variés, on distingue :

            

· Le mouvement uniformément variédans lequel la vitesse croît ou décroît proportionnellement au temps; le mouvement est dit accéléré dans le premier cas, et retardé dans le second.

            

· Le mouvement périodiquedans lesquels les espaces parcourus pendant des temps égaux, convenablement choisis, sont égaux, sans que dans l’intervalle le mouvement soit uniforme. La durée d’un de ces intervalles de temps égaux s’appelle la période du mouvement.

            

· Le mouvement varié quelconque. A mon avis, ça n’existe pas !!

            

Oresme a démontré théoriquement que, pour un mouvement uniformément varié, la distance parcourue est proportionnelle au carré du temps (le temps multiplié par lui-même) – si la vitesse initiale est nulle-.           

          

  Galilée voulait prouvait la véracité de cette relation, et comme il s’intéressait à la chute des corps, il a voulu savoir si la chute libre d’un corps est un mouvement uniformément varié ou non. Mais comme les temps de la chute libre sont brefs, il a cherché comment ralentir la chute, sans la « dénaturer ».

          

  A votre avis, comment il a réussi à ralentir la chute  ???

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A la prochaine fois !!!

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Le médecin marocain inconnu

D’après les ressources du « MÉMORIAL HENRI BASSET » 1928.

On fait généralement remonter à Andréa Cesalpino. médecin et naturaliste toscan, né à Arezzo vers 1524, l’honneur d’avoir énoncé le premier les règles d’où devait sortir plus lard le système moderne de classification des végétaux.

On ne trouve pas chez les grands naturalistes arabes de l’époque florissante de l’Islam, même chez Ibn al-’Awwâm (Xe siècle) et Ibn al-Baytâr (XI siècle), le souci d’une classification raisonnée. C’est toujours la même méthode de comparaison grossière entre les formes extérieures des plantes, et spécialement les feuilles. Trois siècles plus tard, nous voyons encore en France figurer une « Table des natures, différences et similitudes des parties des plantes », conçue dans le même sens, essai rudimentaire d’un tableau synoptique établi selon le nombre, la dimension, la consistance, la couleur, le goût et l’odeur des diverses parties de la plante, sans cependant qu’apparaisse la notion d’une parenté entre les espèces décrites.

Même le médecin le plus connu des médecins arabes de l’époque « 1580 », Dâwûd al-Antâkî, d’Antioche –Antakya- dont le célèbre ouvrage médicale, at-Tadkira, si répandu dans tout l’Islam, continu de suivre, à peu de chose près, dans sa description des plantes utilisées en médecine, les errements anciens.

Le Dr H. P. J. RENAUD dit : « Aussi, avons-nous éprouvé un vif intérêt au déchiffrement d’un manuscrit arabe marocain, dalé de la fin du XVI siècle, et consacré lui aussi à la matière médicale, en constatant chez son auteur un essai de classification des plantes qui, malgré ses imperfections, s’avère comme nettement supérieur à la méthode de description du médecin d’Antioche, et témoigne d’un progrès réel sur les conceptions de ses devanciers »

Il s’agit de l’ouvrage intitulé Hadiqat al-azhâr fi sarh mehiyat al-’ushb wa’l-’aqqùr « le jardin des fleurs, pour l’exposition des caractères des herbes et des drogues (végétales)», dont l’auteur se nomme Qâsim b. Muhammad al-Wazïr al-Gassânï.

Il fut médecin du sultan sa’dien Ahmad al-Mansûr a Dahbi. Son manuscrit est gardé chez le bibliophile fasi, Sîdî Muhammad ‘Abdal-Hayy al-Kattânï.

Les citations d’auteurs, qui encombrent le traité d’Ibn al-Baylâr, sont exceptionnelles chez al-Gassânï. Le plus souvent cité est Muhammad Ibn ‘Abdûn, médecin andalou du X siècle.

La description botanique a souvent une allure originale, al-Gassânï manque rarement d’indiquer les gîtes des espèces qui croissent à proximité de Fès, notamment au Jebel Zalâg, d’où l’on apporte une grande partie des herbes vendus au souq des ‘as’sâbïn. On voit qu’on a affaire à toute autre chose qu’à un de ces compilateurs qui foisonnent dans la littérature scientifique des Arabes ; al-Gassânï, comme Ibn al-Baytâr et Abu M-’Abbâs an-nabâtï, est un véritable naturaliste. Il a parcouru le Maroc, sans doute à la suite du sultan Ahmad al-Mansûr; il a récollé la Lavande Stoechas à Tagia près du tombeau de Moulay bou Azza; cueilli la poire sauvage dans la foret de la Ma’mora, l’Armoise ponlique dans les Steppes de Debdou. Il cite, à propos de l’Antimoine— un des rares minéraux dont il est parlé dans la Hadîqa — les mines des Béni Tajjït, au Sud de Misour.

La Hadiqa nous documente, enfin, sur la plupart des produits pharmaceutiques vendus à Fès chez les marchands d’épices ‘atârin ou les droguistes sayâdila. La méthode de classification botanique innovée par al-Gassâni, et qui constitue un des points originaux de son oeuvre, quand on la compare aux ouvrages arabes sur le même sujet est le principe de classification à deux et trois degrés.

L’auteur distingue :

- une division primaire : al-jins, en français genre.

- une division secondaire : an-naw’ mot traduit habituellement par espèce.

- une division tertiaire : as-sanf, qui signifie catégorie, variété.

La division caractérisée par le mot jins représente ordinairement la classification des Anciens en arbres, arbustes, arbrisseaux et plantes herbacées.

La division secondaire indiquée par le mot naw’ représente un caractère accessoire, comme le fait, pour un arbre, d’être épineux, pour une plante herbacée, d’avoir une tige rampante ou une racine bulbeuse.

La troisième division indiquée par le mot sanf, qui constitue la subdivision tertiaire. La chose inédite dans le système d’al Gassânï est la création de pluriels : Sihâl, les Armoises ; Kulûh, les Férules ; Sa’âtir, les Sarriettes, etc. Qui est le premier pas vers la conception des familles de végétaux. Par exemple : an-Na’na’ (Mentha viridis) est du jins des Ahbâq (Basilic) du naw’ des Sa’âlir et du sanf des Fûdanjat.

On peut conclure de ce qui précède, qu’il y a dans l’ouvrage d’al-Wazïr al-Gassânï, en dépit de ses défauts, un essai vraiment intéressant de classification à trois degrés, qui apporte dans la description des plantes de la vieille pharmacopée orientale un élément nouveau. Il suffit de comparer un paragraphe de la Hadiqa au paragraphe correspondant de n’importe quel ouvrage arabe antérieur ou contemporain, traitant du même objet, pour être convaincu. Bien plus, on ne trouve rien d’analogue même dans un ouvrage postérieur d’un siècle est demi, comme le Kasfar-Rumùz, de ‘Abd ar-Razzâq al-Jazâ’irï.

Le système d’al-Gassânï nous a paru quelque chose de trop insolite dans les ouvrages arabes.  Il représente une description botanique qui repose sur une classification véritable, supérieure à celle des Anciens.

La Hadiqat mérite d’être publiée. Elle intéressera les botanistes, les naturalistes et tout les marocains soucieux d’utiliser des plantes pour leur bien au lieu de dolipranne, advil et les autres drogues synthétiques…