IBN JINNI « le linguiste incognito »

 Gotthelf Bergsträsser dit :

« Aucun peuple n’a précédé les Occidentaux dans ce domaine (la linguistique) sauf deux peuples, à savoir les Indiens et les Arabes ».

 La linguistique moderne a souvent été considérée comme une discipline «scientifique», une discipline qui se concentre sur « l’enquête systémique de la langue « . La linguistique se décompose en plusieurs secteurs tels que la phonétique, la phonologie, la morphologie, syntaxe, pragmatique, le discours et la sémantique.

 L’étude de la phonétique chez les Arabes remonte, conjointement avec les autres branches de la linguistique au premier siècle de l’Hégire. Le Coran était la base de ces études linguistique de la langue arabe. La raison principale pour son développement a été le désire de préserver le texte du Coran de la corruption. Cela s’est manifesté à, ce moment principalement dans la science de tajwid (recitation correcte du Coran).

 L’énorme volume de livres consacrés à l’interprétation et l’explication du saint Coran « tafaasyr » sont des études directement liée à la signification, linguistiquement qualifié de sémantique.

 L’un des savants qui ne sont pas normalement associés à la sémantique arabe est IBN JINNI. En fait, il est davantage associé à l’étude des sons en arabe. Ce sous-domaine de l’étude des sons d’une langue est linguistiquement qualifié de phonétique. Toutefois, IBN JINNI pourrait être associé à la sémantique.

 IBN JINNI (992  A. J.) fut le premier à consacrer tout un travail à la phonétique, « Sirr sina’at al I’rab » et cela demeurera l’un des ouvrages les plus connu en arabe sur le sujet.

 IBN JINNI dit dans son livre (I / 59) :

 « Je connais aucun de nos compagnons (il signifie probablement les linguistes appartenant à l’école de Basrah) qui a réalisé dans ce domaine autant que ce que j’ai réalisé. J’en ai discuté pleinement des particularités de ce domaine ».

Et il avait raison, parce que même après lui, aucun savant arabe ne donnait à la phonétique autant d’attention que lui.

 Avant IBN JINNI, les études concernant le coran se limité à la grammaire. Sibawayh, le père de la grammaire arabe, décrit les sons arabes avec Idgham qui est considéré comme faisant partie de l’assimilation.

Sibawayh dit:

« J’ai décrit les sons associées aux lettres de l’alphabet afin que vous sachiez à quel moment le Idgham est appropriée ou admissible et  à quel moment il est inapproprié ou inadmissible ».

 Par exemple, il est intéressant de savoir que le préfixe « ad » en latin a une certaine similitude avec le préfixe arabe « al ». Le (d) du préfixe (ad) montre une tendance à assimiler « Idgham » une consonne suivante en fonction de la position ou du temps.

 Un aperçu du son :

 L’arabe a vingt-huit consonnes et six voyelles dont trois sont courts et trois sont longues. Le nombre total des sons arabes est de trente-quatre. Alors qu’il y a seulement trente-deux signes dans le système d’écriture arabe.

 IBN JINNI a décrit les sons arabes de deux façons :

Al Makhradj « Points d’articulation » et Al Shifah « Mode d’articulation », une manière d’étude similaire à celle des linguistes modernes.

 En décrivant des sons en fonction de leur point d’articulation, il commence par les sons prononcé dans la gorge et finit par ceux prononcée sur les lèvres.

 Venons-en maintenant à la question de la méthode utilisée pour découvrir où un son est articulé. La réponse se trouve dans une déclaration d’Ibn d’al-jazari : « La méthode de détermination du point d’articulation est de produire le son après « Hamzat al Wasl ma3a sukoun aw Tashdid ». Il s’agit de la façon la plus claire de distinguer et d’apprécier les caractéristiques d’un son ».

 Un aperçu des voyelles :

 Bien que les linguistes arabes différencie entre les longues voyelles et les courtes voyelles en considérant les longues comme hurouf (lettres) et les courtes comme Harakate (mouvements). Les deux sont les mêmes, sauf dans la durée.

 IBN JINNI dit :

« Sachez que les harakates (court voyelles) sont des parties de Hurouf al-madd wal-lin (longues voyelles). »

 Et Il poursuit : «Vous ne savez pas que la voyelle courte peut devenir une longue voyelle avec al ishba’a ».

 En ce qui concerne la voyelle en général, «il semble évident que IBN JINNI (et d’autres linguistes arabes) sont conscients de la distinction entre la phonétique et la phonologie.

 Un aperçu des consonnes :

 Abu ‘3Amr et certains de ses disciples ont comptés plus de vingt-cinq cas , elles permettre trois groupes de consonnes de se produire, en violation des théories des grammairiens et des savants de tajwid.

Voici quelques exemples:

 Ibrahim Anis dit:

« Je n’ai pas trouvé jim suivie par kaf en arabe excepté en un ou deux mots étranges, comme Jakara (tenter de vendre difficilement) « .

 IBN JINNI dit sur l’histoire de petits changements dans les sons :

« Les Arabes baisse « al hamzah » en quatre mots d’usage commun. Ce sont : khabiyah (grand navire) de khabaa’ ( peau), bariyyah (l’humanité) à partir de baraa’ (créer), nabi (prophète) de nabaa’ (nouvelle), et Dhurriyah (enfants) de Dharaa’ (donner).

Un aperçu de la fonction emphatique :

 IBN JINNI cite : wallahu (et Dieu), wallahu (il l’a nommé).

 Les deux unités semblent être les mêmes en forme, même si elles ne sont pas, puisque chacune d’elles en fait contient deux mots distincts, qui sont complètement différents dans les deux cas.

La première se compose de WA-(et) et-ALLAH (Dieu).

La seconde consiste à WALLA-(il a nommé) et HU (lui).

Un clein d’oeil à la reconnaissance vocal :

 Les deux mots différer des deux sons et donc le sens est également différent.

Au cours de plusieurs recherches sur les livres écrits par des linguistes arabes dans le domaine de linguistique, on a constaté qu’ IBN JINNI a utilisé des méthodes uniques lorsqu’il s’agit de problèmes de sons produits par un mot arabe et le sens transmis lorsque ce mot a été produit par voie orale.

 Les œuvres d’IBN JINNI sont précurseurs dans le sens ou il montre le lien entre le son et la signification. elles ont ouverts des portes qui n’avait jamais été précédemment ouvertes par d’autres chercheurs avant lui ».

IBN JINNI n’a pas reçu toute l’attention qu’il mérite en tant que l’un des érudits dans ce domaine. Ceci peut être vu par le manque d’informations sur ses travaux.

 Dommage, qu’on a pas été instruit par ce genre de figures de la langue arabe. Ces contributions aurait pu donner un autre souffle à l’apprentissage de la langue arabe au lycées.

Ra7imahou Allah.

La cinématique – 3 -

Mesure de la vitesse instantanée d’une façon archaïque :

Galilée a remarqué que si on joint notre madrier à une table basse dans laquelle on creuse une rainure de la même forme que celle du madrier, on constate que la boule va avoir un mouvement accélére le long du madrier inclinée, puis un mouvement uniforme – à vitesse constante - le long de la table basse (c’est le principe dit de  l’inertie).

Donc, cette vitesse constante est la vitesse instantané au point A à l’instant t1 pour la première expérience.

Un schéma s‘impose :

Alors, comme tout à l’heure, on abandonne la boule et arrivée au  point A, on déclenche notre chrono. Ensuite, une fois la boule aura parcouru la distance d, on arrête le chrono.

Une fois qu’on a calculé les trois vitesses, il faut trouver une relation entre la valeur de la vitesse et le temps. On vérifie que les vitesses V1 ,V2 et V3 sont proportionnelles aux temps t1 , t2 et t:

         Finalement, on peut calculer la valeur de la vitesse au point A à l’instant t3 par la relation :

Donc, puisque les vitesses sont proportionnelles aux temps, le mouvement de la boule sur le plan incliné est un mouvement uniformément varié (ici accéléré), et en plus, on a réussi à calculer cette accélération qui est ni moins ni plus que la constante k’.

         En plus, on remarquera que kla constante entre le la distance et le temps – fait la moitié de l’accélération k’ :

D’ailleurs, une remarque importante ; ces expression algébrique sont valable pour une vitesse initiale nulle et une distance initiale nulle à l’origine du mouvement étudié.

Dans le cas général on aura :

Comment Galilée va pouvoir utiliser ces conclusions pour mesurer l’accélération de la chute libre, ou comme Newton l’a appelé plus tard, la gravitation ?

.………………..? ……………..

—————–A suivre——————–

———————————————–>>

 

La cinématique – 2 -

La Cinématique – 2 -

Pour résoudre le problème de la chute libre, Galilée a eu l’idée géniale d’utiliser un plan incliné pour vérifier expérimentalement la loi du mouvement uniformément varié. C’est pour cela qu’on va étudier l’expérience de galilée dite « Plan Incliné ».

En fait, Galilée à supposer que le phénomène de la chute libre d’une boule et le phénomène  du roulement d’une boule le long d’une pente est de la même nature.

         Pour construire un plan incliné, il lui a suffit de creuser une rainure sur la tranche d’un madrier en bois. En soulevant de hauteurs connues l’une des extrémités du madrier, il inclinait à volonté la rainure sur l’horizon.

Un Dispositif expérimental type :

                              · Une boule.

                              · Un madrier creux incliné sur l’horizon.

                              · Une montre, pour mesurer les intervalles de temps.

         Un schéma s’impose pour expliciter le problème :

Je n’ai pas dessiné les autres temps pour ne pas alourdir le dessin.

         On procède comme Galilée, on abandonne (c-à-d sans vitesse initiale) la boule en B et au même instant, on démarre notre montre. On relève le temps du parcours, par exemple t1.

         On répète la même expérience, mais cette fois-ci à partir du point C. Puis on relève encore le temps t2.

         Et encore une fois, mais cette fois-ci au point D. Puis on relève le temps t3.

         Si on résume, on peut dire que la boule a parcouru la distance BA en un temps t1, la distance CA en un temps t2 et enfin la distance DA en un temps t3 .

         Et aprés ???

         Après, il faut trouver une relation entre la distance et le temps. Trouver une relation consiste à trouver une grandeur constante – c.à.d qui ne change pas – duarant le mouvement. Ici, vous touchez au cœur de la méthodologie scientifique. On peut même dire que s’il y’a quelque chose qui se vante d’être scientifique, doit avoir au moins faire l’objet de la recherche d’une constante. Et dieu sait combien de fois on entend l’argument le plus puissant par excellence qui fait taire toutes les langues « C’est prouvé SCIENTIFIQUEMENT « .

Retournant maintenant à nos mesures du temps de chute !!    

Conclusion :

         Dans la chute le long d’un plan incliné, la distance parcouru est proportionnel au carré du temps employé à le parcourir.

         En répétant ces expériences en donnant au madrier diverses inclinaisons sur l’horizon, la même loi subsiste. La proportionnalité de la distance au carré du temps reste vraie pour toutes inclinaisons du madrier.

Maintenant, il faut trouver la relation entre la vitesse et le temps. Alors, il faut relever pour les temps t1 , t2 et t3 les vitesses correspondants V1 ,V2 et V3 , puis essayer de trouver une relation entre les deux grandeurs.

          Bémol ? ?

         Comment peut-on mesurer une vitesse instantanée sans avoir recours aux systèmes sophistiqués comme (les vélocimètres, manomètres….etc) ?

         En fait, il y’a une manière original utilisée par Galilée pour mesurer une vitesse instantanée avec un matériel basique.

.……………….. Laquelle ? ……………..

—————–A suivre——————–

———————————————–>>

La cinématique – Mouvement ? -

La Cinématique

           

Ce manuscrit est né d’une collection de notes écrites. Il n’est pas un manuel scolaire, ni un livre de recette. Ce manuscrit commence à un niveau accessible sans connaissances préalable (enfin pas trop !!!) et mène le lecteur à un degré raisonnable de maîtrise de la  méthodologie scientifique.

 

Je me dois de vous mettre en garde contre les éventuelles erreurs que pourraient contenir ces pages malgré une vigilance pourtant redoublée.

           

Je vais en dire des choses intéressantes, en mettant en garde mes lectrices et lecteurs : gardez votre sens critique vis a vis de mon exposé ; distinguez les affirmations hasardeuses des informations véritables, c’est le seul moyen pour progresser.

           

Et faites-moi part de vos réflexions et de vos critiques (takicours@gmail.com).

           

J’espère que grâce à ce manuscrit, vous pouvez acquérir les connaissances de base en mécanique sans trop souffrir :)

 

Introduction

      La partie de la physique la plus ancienne porte le nom de la cinématique (appelée mécanique). Elle est donc considérée comme une base pour la compréhension de beaucoup d’autres parties de la physique.

            Cette science fournit un exemple simple et instructif des processus par lesquels les sciences naturelles vont se développer durant la renaissance européenne. Son développement a joué un rôle essentiel et moteur pour arriver à la forme actuelle de la science moderne.

            La cinématique est l’étude de la forme du mouvement sans se soucier de la cause de ce dernier. Avant de discuter des formes du mouvement, il faudra d’abord commencer par définir le mouvement.

            Pour faire plus brefs et sans trop de détails, le mouvement a était définie par Alhazen en ces termes : Un observateur reconnaît qu’un objet est en mouvement si cet objet a été observé en deux emplacements différents  pendant une durée sensible entre deux instants différents. ‘ Traduction personnel !!!’  

            Ce qu’il faut retenir de ça, c’est que pour reconnaître la forme d’un mouvement, il faudra connaître la distance et le temps. Donc, pour étudier un mouvement quelconque, il faudra trouver une (on l’appelle aussi équation !!) entre la distance et le temps.

            D’après Oresme ; le mouvement le plus simple est le Mouvement Uniforme. Pourquoi ? parce que durant ce mouvement, la distance est proportionnelle au temps. Ce rapport de proportionnalité est ce qu’on appelle la vitesse.

            Par exemple, on dit qu’une voiture est en mouvement uniforme si le rapport entre la distance et le temps reste constant pendant une  durée sensible. J’insiste sur le fait que à chaque instant ce rapport doit rester constant. On aura l’occasion de discuter de la problématique entre la vitesse moyenne et instantanée.

Bref, le mouvement uniforme suit la loi :

Distance = VitesseTemps 

En langage algébrique : c’est un langage symbolique inventé par Viète « la logique spécieuse »

x = v * t

(x : c’est la distance, v : c’est la vitesse, t : c’est le temps)

Le cas général :

x = v * t + xi

(x: distance initale à l’origine du mouvement étudié)

C’est le langage le plus parlé au Monde !! Il dépasse même l’anglais,  le chinois et l’arabe !!

Pour Oresme tout mouvement non uniforme est dit varié. Dans un pareil mouvement, la distance parcourue et le temps sont toujours liés par une relation, mais cette relation est très différente suivant la nature des mouvements.

Parmi les mouvements variés, on distingue :

            

· Le mouvement uniformément variédans lequel la vitesse croît ou décroît proportionnellement au temps; le mouvement est dit accéléré dans le premier cas, et retardé dans le second.

            

· Le mouvement périodiquedans lesquels les espaces parcourus pendant des temps égaux, convenablement choisis, sont égaux, sans que dans l’intervalle le mouvement soit uniforme. La durée d’un de ces intervalles de temps égaux s’appelle la période du mouvement.

            

· Le mouvement varié quelconque. A mon avis, ça n’existe pas !!

            

Oresme a démontré théoriquement que, pour un mouvement uniformément varié, la distance parcourue est proportionnelle au carré du temps (le temps multiplié par lui-même) – si la vitesse initiale est nulle-.           

          

  Galilée voulait prouvait la véracité de cette relation, et comme il s’intéressait à la chute des corps, il a voulu savoir si la chute libre d’un corps est un mouvement uniformément varié ou non. Mais comme les temps de la chute libre sont brefs, il a cherché comment ralentir la chute, sans la « dénaturer ».

          

  A votre avis, comment il a réussi à ralentir la chute  ???

………………………………………………………

……………………………………………….==>

A la prochaine fois !!!

……………………………………………………………

………………………

Le médecin marocain inconnu

D’après les ressources du « MÉMORIAL HENRI BASSET » 1928.

On fait généralement remonter à Andréa Cesalpino. médecin et naturaliste toscan, né à Arezzo vers 1524, l’honneur d’avoir énoncé le premier les règles d’où devait sortir plus lard le système moderne de classification des végétaux.

On ne trouve pas chez les grands naturalistes arabes de l’époque florissante de l’Islam, même chez Ibn al-’Awwâm (Xe siècle) et Ibn al-Baytâr (XI siècle), le souci d’une classification raisonnée. C’est toujours la même méthode de comparaison grossière entre les formes extérieures des plantes, et spécialement les feuilles. Trois siècles plus tard, nous voyons encore en France figurer une « Table des natures, différences et similitudes des parties des plantes », conçue dans le même sens, essai rudimentaire d’un tableau synoptique établi selon le nombre, la dimension, la consistance, la couleur, le goût et l’odeur des diverses parties de la plante, sans cependant qu’apparaisse la notion d’une parenté entre les espèces décrites.

Même le médecin le plus connu des médecins arabes de l’époque « 1580 », Dâwûd al-Antâkî, d’Antioche –Antakya- dont le célèbre ouvrage médicale, at-Tadkira, si répandu dans tout l’Islam, continu de suivre, à peu de chose près, dans sa description des plantes utilisées en médecine, les errements anciens.

Le Dr H. P. J. RENAUD dit : « Aussi, avons-nous éprouvé un vif intérêt au déchiffrement d’un manuscrit arabe marocain, dalé de la fin du XVI siècle, et consacré lui aussi à la matière médicale, en constatant chez son auteur un essai de classification des plantes qui, malgré ses imperfections, s’avère comme nettement supérieur à la méthode de description du médecin d’Antioche, et témoigne d’un progrès réel sur les conceptions de ses devanciers »

Il s’agit de l’ouvrage intitulé Hadiqat al-azhâr fi sarh mehiyat al-’ushb wa’l-’aqqùr « le jardin des fleurs, pour l’exposition des caractères des herbes et des drogues (végétales)», dont l’auteur se nomme Qâsim b. Muhammad al-Wazïr al-Gassânï.

Il fut médecin du sultan sa’dien Ahmad al-Mansûr a Dahbi. Son manuscrit est gardé chez le bibliophile fasi, Sîdî Muhammad ‘Abdal-Hayy al-Kattânï.

Les citations d’auteurs, qui encombrent le traité d’Ibn al-Baylâr, sont exceptionnelles chez al-Gassânï. Le plus souvent cité est Muhammad Ibn ‘Abdûn, médecin andalou du X siècle.

La description botanique a souvent une allure originale, al-Gassânï manque rarement d’indiquer les gîtes des espèces qui croissent à proximité de Fès, notamment au Jebel Zalâg, d’où l’on apporte une grande partie des herbes vendus au souq des ‘as’sâbïn. On voit qu’on a affaire à toute autre chose qu’à un de ces compilateurs qui foisonnent dans la littérature scientifique des Arabes ; al-Gassânï, comme Ibn al-Baytâr et Abu M-’Abbâs an-nabâtï, est un véritable naturaliste. Il a parcouru le Maroc, sans doute à la suite du sultan Ahmad al-Mansûr; il a récollé la Lavande Stoechas à Tagia près du tombeau de Moulay bou Azza; cueilli la poire sauvage dans la foret de la Ma’mora, l’Armoise ponlique dans les Steppes de Debdou. Il cite, à propos de l’Antimoine— un des rares minéraux dont il est parlé dans la Hadîqa — les mines des Béni Tajjït, au Sud de Misour.

La Hadiqa nous documente, enfin, sur la plupart des produits pharmaceutiques vendus à Fès chez les marchands d’épices ‘atârin ou les droguistes sayâdila. La méthode de classification botanique innovée par al-Gassâni, et qui constitue un des points originaux de son oeuvre, quand on la compare aux ouvrages arabes sur le même sujet est le principe de classification à deux et trois degrés.

L’auteur distingue :

- une division primaire : al-jins, en français genre.

- une division secondaire : an-naw’ mot traduit habituellement par espèce.

- une division tertiaire : as-sanf, qui signifie catégorie, variété.

La division caractérisée par le mot jins représente ordinairement la classification des Anciens en arbres, arbustes, arbrisseaux et plantes herbacées.

La division secondaire indiquée par le mot naw’ représente un caractère accessoire, comme le fait, pour un arbre, d’être épineux, pour une plante herbacée, d’avoir une tige rampante ou une racine bulbeuse.

La troisième division indiquée par le mot sanf, qui constitue la subdivision tertiaire. La chose inédite dans le système d’al Gassânï est la création de pluriels : Sihâl, les Armoises ; Kulûh, les Férules ; Sa’âtir, les Sarriettes, etc. Qui est le premier pas vers la conception des familles de végétaux. Par exemple : an-Na’na’ (Mentha viridis) est du jins des Ahbâq (Basilic) du naw’ des Sa’âlir et du sanf des Fûdanjat.

On peut conclure de ce qui précède, qu’il y a dans l’ouvrage d’al-Wazïr al-Gassânï, en dépit de ses défauts, un essai vraiment intéressant de classification à trois degrés, qui apporte dans la description des plantes de la vieille pharmacopée orientale un élément nouveau. Il suffit de comparer un paragraphe de la Hadiqa au paragraphe correspondant de n’importe quel ouvrage arabe antérieur ou contemporain, traitant du même objet, pour être convaincu. Bien plus, on ne trouve rien d’analogue même dans un ouvrage postérieur d’un siècle est demi, comme le Kasfar-Rumùz, de ‘Abd ar-Razzâq al-Jazâ’irï.

Le système d’al-Gassânï nous a paru quelque chose de trop insolite dans les ouvrages arabes.  Il représente une description botanique qui repose sur une classification véritable, supérieure à celle des Anciens.

La Hadiqat mérite d’être publiée. Elle intéressera les botanistes, les naturalistes et tout les marocains soucieux d’utiliser des plantes pour leur bien au lieu de dolipranne, advil et les autres drogues synthétiques…

 

L’Histoire en horizontal !!

LES ARMES DANS LE SOUS   » 1845 – 1900  »

D’après les ressources

« Mission de reconnaissance au Maroc »

« Archives berbères »

et « Enseignements et tactiques des deux guerre franco-marocaine (1844) et hispano-marocaine (1859-1860) » 

FUSILS :

Les fusils les plus répandus, arme simple et très usagée, entre les mains du premier venu, objet de parade, sont les «Bou Chfers », fusils à pierre et « Bou Haba », fusil à capsule. Les systèmes sont le travail de maalems spéciaux dont les plus connus sont : le maalem Mohammed Ould Dounhim d’Il Aouina et Bihi ben Hammou deTiznit. Un bon fusil BouHaba vaut en moyenne 100 ryal zabil ou 66 ryal hassani.

 Ryal sabil que les juifs appelaient zabil « vient d’isabelle II régne d’Espagne de 1830 à 1864»,

LES CANONS :

Il y a deux sortes de canons portant les noms de «abouri» et de « tarouhalt ». Le canon dit «abouri» présente à la bouche un renflement ovalisé de 2 centimètres de hauteur. Le tarouhalt, le cylindre s’évase à la bouche en prenant extérieurement la forme d’un prisme octogonal. Ces canons sont fabriqués en général par des Boudrara, montagnards du Petit-Atlas. On signale comme les plus habiles les maalems : Tidlides Idaou Semlal, Znadet Larbi Faradji.

 PISTOLETS :

 Le pistolet est l’arme des marchands et des chefs de caravane.On en fabrique des modèles assez grossiers « Khemassi ».

ARMES A TIR RAPIDE « ABJIBS » :

 Il paraît intéressant de citer pour mémoire les divers modèles d’armes a tir rapide, répandus dans le Sous Occidental.

Ce sont :

Tanjaoui, Menebbi, Settachia (16 coups), Tsaia (9 coups), Rbaia (4 coups).

LA POUDRE :

Il est facile aux indigènes de se procurer de la poudre fabriquée tant bien que mal dans le pays. Les matières premières et les méthodes employées étant les mêmes, les différences notables de qualité constatées entre les poudres de diverses provenances, sont dues à la plus ou moins grande habileté du fabricant. Certains maalems à Tiznit, â Mira (Idaou Baquil) sont particulièrement réputés pour la force et la finesse de leur poudre, c’est à eux qu’on s’adresse pour la confection des cartouches, la poudre de qualité secondaire suffisent le plus souvent pour le chargement des fusil s à pierre ou à capsule.

Anecdote :

« Les fabricants de poudre de Tiourgan ont compté de nombreuses victimes dans une explosion de poudre qui a eu lieu quatre ou cinq ans au Souk tlBareud du Moussera du Ttseroualt. »

 AMORCES ET CAPSULES :

La fabrication des amorces a une grande importance au point de vue du ravitaillement en munitions, puisqu’elle permet l’utilisation des vieux étuis de cartouches, mais c’est une opération  délicate que n’entreprennent que des maalems fort peu nombreux, à Tiznit et chez les Ahel Mader. D’où le prix relativement  elevé des amorces. La matière détonante, empruntée aux allumettes-bougies, est délayée dans du pétrole. Le couvre-amorce est fait d’une mince feuille de plomb.

 CARTOUCHES :

Un maalem fort adroit des Ahel Mader, Mohammed ou Taliar Resmouki, réussit a façonner des étuis avec du cuivre provenant de vieux plateaux. Il est intéressant de noter qu’il jurait refusé comme métal insuffisamment pur pour son industrie des douilles de 63 ou de 75 qui lui ont été apportées de Marrakech. Habile fabricant d’amorces, il confectionne des cartouches de divers calibres qu’il vend au prix de1 peseta zabil  la cartouche.

SABRES :

Les sabres sont rares et sont toujours apportés d’autres régions, mais on les garnit souvent d’ornementations dans le goftt local.

 Commandant Mordacq

 Les deux dernières guerres qui mirent en présence les Européens et les Marocains, celle de 1844 (France et Maroc) et de 1859-1860 (Espagne et Maroc) nous ont semblé pouvoir fournir les enseignements les plus utiles.

On ne saurait oublier, d’ailleurs, qu’en 1844 le maréchal Bugeaud n’a pour ainsi dire pas pénétré au Maroc, qu’il n’a eu affaire qu’à la cavalerie marocaine envoyée en toute hâte à sa rencontre, et qu’ainsi que lui-même l’écrivait quelques jours avant la bataille d’Isly, il lui eût fallu « des moyens tout autres pour pénétrer au Maroc».

On peut se demander pourquoi le maréchal Bugeaud ne poursuivit pas Muley-Mohammed l’épée dans les reins. La raison en est bien simple : l’état d’épuisement de ses troupes ne le lui aurait pas permis. Il entrait près de 200 malades par jour à l’ambulance.

La guerre de 1844 fut, en effet, conduite sur un terrain complètement découvert et donna lieu à un combat où les Marocains n’opposèrent presque que de la cavalerie ; tandis que celle de 1859-1860 se poursuivit à travers un pays des plus difficiles, particulièrement couvert et accidenté, et où naturellement les Marocains n’engagèrent presque uniquement que de l’infanterie.

La guerre hispano-marocaine de 1859-1860 montrera que du fait que les Marocains, à la bataille d’Isly, n’ont pour ainsi dire pas engagé d’infanterie, il n’en faudrait pas conclure cependant qu’ils ne peuvent en mettre en ligne. Dans tous les combats aux environs de Ceuta, et pendant la marche sur Tétouan, nous verrons les espagnols constamment attaqués par une infanterie nombreuse et des plus audacieuses qui, très souvent même, les tint en échec.

Les difficultés que rencontra le général espagnol O’Donnel, qui dirigea cette campagne espagnole, furent énormes, surtout au point de vue des transports et du climat, et — il faut le reconnaître aussi — au point de vue des adversaires.

Pendant cette guerre hispano-marocaine, les fantassins marocains, formés généralement en groupes de 400 à 500 hommes, se déployaient sur 3 rangs, un peu éloignés l’un de l’autre. Le premier rang tiraillait à l’abri des arbres et des rochers; le second, sans armes, ramassait et emportait les morts ou les blessés, puis prenait leurs armes et les remplaçait. Le troisième rang formait la réserve. Combattant jusqu’au bout, fantassins et cavaliers marocains ne se rendaient jamais (les Espagnols, dans tout le cours de la campagne, firent à peine une dizaine de prisonniers).

L’effectif de l’armée ordinaire, entretenue par l’empereur Abd-Er-Rahman, était de 25.000 hommes, sur lesquels on comptait 12.000 réguliers ou soldats d’infanterie; le reste comprenait 16.000 hommes de la garde noire, 4.500 cavaliers maures et 2.500 hommes d’artillerie.

 Conclusion :

 Après la bataille d’Isly, Sidi-Mohammed, jugeant avec raison que la défaite des troupes marocaines était due surtout à leur manque d’organisation, créa des troupes régulières dites Nichans. Et moi, je rajoute le manque d’instruction généralisé pour un développement  humain et matériel.

Wa choukrane !!

Ibn Alhaytham et les sciences cognitives

Tout ce qui va être dit durant cet article ne sont pas des spéculations de philosophes mais bien le résultat de plusieurs expériences d’optique géométrique menés par le génial Ibn Alhaytham.

الأجسام تجمع معاني كثيرة وتعرض فيها معان كثيرة‏.‏ إلا أنه ليس إدراك حاسة البصر لجميع المعاني على صفة واحدة ولا إدراكها لكل واحد من المعاني بمجرد الحس‏.

Les corps regroupe plusieurs caractéristiques. ces caractéristiques ne sont pas tous reconnues avec  juste la sensation. x

 وذلك أن حاسة البصر إذا أدركت شخصين من الأشخاص في وقت واحد وكان الشخصان متشابهين في الصورة فإنها تدرك الشخصين وتدرك أنهما متشابهان‏.‏ فليس يدرك تشابه الصورتين إلا من قياس إحداهما بالأخرى وإدراك المعنى الذي به يتشابهان في كل واحدة منهما‏.‏

la vue reconnait les images de deux personnes et réalise qu’elles sont similaires par la mesure (c’est la concept de mesure qui est nouveau). x

 فتشابه الصور واختلافها إنما يدركه حاسة البصر من قياس الصور التي تحصل في البصر بعضها ببعض‏.‏ وكذلك كثير من المعاني المبصرة إذا تؤملت كيفية إدراكها وجدت ليس تدرك بمجرد الإحساس وليس تدرك إلا بالتمييز والقياس‏.‏

L’important pour Ibn alhaytham est le concept de disposition et mesure, on va voir la puissance de ce concept dans la théorie de la connaissance chez ibn alhaytham. x

وأيضاً فإن البصر يعرف المبصرات ويدرك كثيراً من المبصرات وكثيراً من المعاني المبصرة بالمعرفة فيعرف الإنسان أنه إنسان ويعرف الفرس أنه فرس ويعرف الحيوانات المألوفة ويعرف النبات والثمار والأحجار والجمادات التي قد شاهدها من قيل وشاهد أمثالها ويعرف جميع المعاني المألوفة التي تكون في المبصرات التي تكثر مشاهدته لها‏.‏

Ici, il donne un aperçu de la connaissance des objets. x

فلو كانت المعرفة هي إدراكاً بمجرد الإحساس لكان البصر إذا رأى شخصاً قد شاهده من قبل عرفه عند المشاهدة الثانية على تصاريف الأحوال‏.‏ وذلك أن المعرفة هو إدراك تشابه الصورتين أعني الصورة التي يدركها البصر من المبصرات في حال المعرفة والصورة التي أدركها من ذلك المبصر أو من أمثاله في الحالة الأولى.‏ إذن الإدراك بالمعرفة هو ضرب من ضروب القياس‏.‏ إلا أن هذا القياس يتميز عن جميع المقاييس‏.‏

La connaissance est une mesure. x

وذلك أن المعرفة ليس تكون باستقراء جميع المعاني التي في الصورة بل إنما تكون المعرفة بالأمارات‏.‏

Ici, Ibn alhaytham utilise la concept moderne d’interpolation de l’image à partir de quelques indices clés. x

وكذلك جميع الكلمات المشهورة التي يكثر تكررها على البصر إذا شاهدها الكاتب أدرك ما هي الكلمة في الحال بالمعرفة من غير حاجة إلى استقراء حروفها حرفاً حرفاً‏.‏ وكذلك إذا رأى اسم الله تعالى مكتوباً فإنه في حال ملاحظته قد أدرك أنه اسم الله تعالى بالمعرفة‏.‏ وليس يدرك الكاتب الكلمة الغريبة التي لم ترد عليه من قبل إلا بعد أن يستقرئ حروفها حرفاً حرفاً ويميز معانيها ومن بعد ذلك يدرك معنى الكلمة‏.‏

Ici , on voit l’émergence chez Ibn alhaytham du concept de la saisie intuitive de nos sms et le concept linguistique de textonyms. x

 والإدراك بالمعرفة يتميز عن جميع ما يدرك بالقياس إذا لم يكن إدراكاً بالمعرفة وهو يتميز بالسرعة لأنه إدراك بالأمارات‏.‏

Et Ibn alhaytham reconnait même la vitesse de reconnaissance par connaissance et on sait que la saisie intuitive permet de réduire le nombre de frappes de 50 % . x

ثم إذا تكرر إدراكه لتلك الكلمة مرات كثيرة استقرت صورة تلك الكلمة في نفسه وصار إدراكه لها من بعد ذلك بالمعرفة وفي حال ملاحظته لها قد أدركها من غير حاجة إلى استئناف تمييزها واستقراء جميع حروفها حرفاً حرفاً بل يدركها في حال ملاحظته لها كما ذكرنا ‏.‏

Ibn alhaytham explique le passage entre la mesure et la connaissance intuitive et déclare que toute connaissance est une mesure primaire qui devient une connaissance grâce à la répétition. x

فإنه إذا فهمت النفس النتيجة بالقياس واستقرت صحتها في الوهم ثم تكرر ذلك المعنى على النفس مرات كثيرة صارت النتيجة بمنزلة المقدمة الظاهرة فتصير متى وردت القضية على النفس حكم التمييز بالنتيجة من غير حاجة إلى استئناف القياس‏.‏ وكثير من المعاني التي ليس إدراك التمييز لصحتها إلا بالقياس يظن بها أنها علوم أول وأنها تدرك بفطرة العقل وليس إدراكها بقياس‏.‏

Puis, il attaque le concept d’évidence, et c’est la première fois qu’on a une définition du concept de l’évident à partir de la mesure et des données physique (rappelez vous qu’ibn alhaytham s’intéresse avant tout à la notion de la lumiére et de l’image). x

 ولاستقرار صدق هذا القياس في النفس وصحتها في الفهم وحضورها للذكر صارت متى وردت القضية قبلها العقل من غير استئناف قياس بل من معرفته بها فقط‏.‏ وكلما كان من هذا الجنس من العلوم فإنه يسمى علماً أول ويظن به أنه يدرك بمجرد العقل وليس يحتاج في إدراك صحته إلى قياس‏.

la pensée d’ibn alhaytham se résume à l’idée que toute évidence n’est rien d’autre qu’une mesure qui a fait ses preuves et du coup on dit que c’est logique et clair !! x

‏والذي يدل دليلاً ظاهراً على أن الإنسان مطبوع على القياس هو ما يظهر في الأطفال في أول نشأتهم‏:‏ فإن الطفل في أول نشوه وعند أول تنبهه قد يدرك أشياء كثيرة مما يدركها الكامل التمييز ويفعل كثيراً من الأفعال بالتمييز ومن قياس الأشياء بعضها ببعض‏.‏

Un des passage du livre que j’apprécie est l’étude de la mesure chez l’enfant. x

فمن ذلك أن الطفل الذي ليس في غاية الطفولية ولا كامل التمييز إذا عرض عليه شيئان من جنس واحد كتحفتين أو ثوبين أو شيئين من الأشياء التي ترغب فيها الأطفال وخير بين ذينك الشيئين وكان أحدهما أحسن من الآخر فربما اختار الأحسن وإذا كان الآخر حسناً إذا كان منتبهاً‏.‏ وليس اختيار الطفل للشيء الحسن على القبيح إلا بقياس أحدهما بالآخر‏.‏ فإذا تؤملت أفعال الأطفال وجد فيها كثير من المعاني التي لا تتم إلا بتمييز وقياس ما‏.‏

 En fait il veut définir que tout humain n’a aucune connaissance primitive sans mesure préalable. x

فإذا كان الطفل يقيس وهو لا يعلم ما القياس فالنفس الإنسانية إذن مطبوعة على القياس وهي تقيس أبداً وتدرك جميع ما يدرك بالقياس من المعاني المحسوسة ومن المعاني الظاهرة في أكثر الأحوال بغير تكلف ولا تعمّل ولا يحس الإنسان في الحال عند إدراك ما هذه صفته أن إدراكه إنما هو بقياس‏.‏

Tout se qui vient d’être dit va être démontré graçe à la camera obscura et la vision binoculaire.  il va introduire les  notions  relatives aux conditions  de  fusion des  images binoculaires par le concept de correspondance inventé par ibn alHaytham lui même. L’étude expérimentale  d’Ibn  al-Haytham met  en  place  la  notion de  points  correspondants,  les  cas  de  diplopie  homonyme  et  croisée  et  prépare  même la  découverte  de  l’aire  fusionnelle de Panum. Ibn al-Haytham  l’utilise  explicitement  pour  parler  des  points  correspondants:  « Et  les  deux  formes qui  apparaissent  en  deux  points semblablement  situés  (fî  nuqtatayni  mutashâbihatay ) de la  surface des  yeux,  viendront  en  un  même lieu […]  du  nerf  commun,  où  elles  se  superposeront  et  composeront  une  seule forme » La  » surface  des yeux «   (sath  al-basar)  dont  il  est  question n’est  pas la  surface rétinienne mais cornéenne, qui enveloppe le dioptre cristallinien antérieur (al-jalîdiyya) où est situé le lieu de  la sensibilité,nommé « surface du corps sensible » (sathal-jism al-hâss).  Le rôle  de  la  rétine  constitue donc l’écart  le  plus sensible entre la théorie médiévale et l’optique physiologique moderne. x

.

إبن الهيثم عالم الضوء و الإبصار

 : صدر كتاب المناظر

 إن المتقدمين من أهل النظر قد أمعنوا البحث عن كيفية إحساس البصر وأعملوا فيه أفكارهم وبذلوا فيه اجتهادهم وانتهوا منه إلى الحد الذي وصل النظر إليه ووقفوا منه على ما وقفهم البحث والتمييز عليه‏.‏

ومع هذه الحال فآرائهم في حقيقة الإبصار مختلفة ومذاهبهم في هيئة الإحساس غير متفقة فالحيرة متوجهة واليقين متعذر والمطلوب غير موثوق بالوصول إليه‏.‏ فالحقائق غامضة والغايات خفية والشبهات كثيرة والأفهام كدرة والمقاييس مختلفة والمقدمات ملتقطة من الحواس والحواس التي هي العدد غير مأمونة الغلط‏.‏

فطريق النظر معفى الأثر والباحث المجتهد غير معصوم من الزلل فلذلك تكثر الحيرة عند المباحث اللطيفة وتتشتت الآراء وتفترق الظنون وتختلف النتائج ويتعذر اليقين‏.‏

وفي هذا البحث عن هذا المعنى مع غموضه وصعوبة الطريق إلى معرفة حقيقته مركب من العلوم الطبيعية والعلوم التعليمية‏.

أما تعلقه بالعلم الطبيعي فلأن الإبصار أحد الحواس والحواس من الأمور الطبيعية. أما تعلقه بالعلوم التعليمية فلأن البصر يدرك الشكل والوضع والعظم والحركة والسكون، وله مع ذلك تخصص بالسموت المستقيمة، والبحث عن هذه المعاني إنما يكون بالعلوم التعليمية.

فبحق صار البحث مركبا من العلوم الطبيعية والعلوم التعليمية.

وقد بحث المتحققون بعلم الطبيعة…فاستقرت آراء المحصلين منهم على أن الإبصار من صورة  ترد من المبصر إلى البصر.

فأما أصحاب التعاليم…متفقون بالجملة على أن الإبصار إنما يكون بشعاع يخرج من البصر إلى المبصر.

ولكل طائفة من هذه الطوائف مقاييس واستدلالاات وطرق أدتهم إلى اعتقادهم وشهادات إلا أن الغاية التي عليها استقر رأي جميع من بحث عن كيفية إحساس البصر تنقسم بالجملة إلى المذهبين المتضادين اللذين قدمنا ذكرهما‏.‏

وكل مذهبين مختلفين إما أن يكون أحدهم صادقاً والآخر كاذباً وإما أن يكونا جميعاً كاذبين والحق غيرهما جميعاً وإما أن يكونا جميعاً يؤديان إلى معنى واحد…  فعرض الخلاف في ظاهر المذهبين وتكون غايتهما عند استقصاء البحث واحدة‏.‏

وقد يعرض الخلاف أيضاً في المعنى المبحوث عنه من جهة اختلاف طرق المباحث وإذا حقق البحث وأنعم النظر ظهر الاتفاق واستقر الخلاف‏.‏

 ولما كان ذلك كذلك وكانت حقيقة هذا المعنى مع اطراد الخلاف بين أهل النظر المتحققين بالبحث عنه على طول الدهر ملتبسة وكيفية الإبصار غير متيقنة رأينا أن نصرف الاهتمام إلى هذا المعنى بغاية الإمكان ونخلص العناية به ونتأمله ونوقع الجد في البحث عن حقيقته ونستأنف النظر في مبادئه ومقدماته ونبتدئ في البحث باستقراء الموجودات وتصفح أحوال المبصرات ونميز خواص الجزئيات ونلتقط بالاستقراء ما يخص البصر في حال الإبصار وما هو مطرد لا يتغير وظاهر لا يشتبه من كيفية الإحساس ثم نرقى في البحث والمقاييس على التدريج والترتيب مع انتقاد المقدمات والتحفظ في النتائج ونجعل غرضنا في جميع ما نستقرئه ونتصفحه استعمال العدل لا اتباع الهوى ونتحرى في سائر ما نميزه وننتقده طلب الحق لا الميل مع الآراء فلعلنا ننتهي بهذا الطريق إلى الحق الذي به يثلج الصدر ونصل بالتدريج والتلطف إلى الغاية التي عندها يقع اليقين ونظفر مع النقد والتحفظ بالحقيقة التي يزول معها الخلاف وتنحسم بها مواد الشبهات‏.‏

وما نحن مع جميع ذلك برآء مما هو في طبيعة الإنسان من كدر البشرية ولكنا نجتهد بقدر ما هو لنا من القوة الإنسانية ومن الله نستمد المعونة في جميع الأمور‏.‏

الآن العلوم الطبيعية هي التجربة، يسميها ٱبن الهيثم الإعتبار
والعلوم التعليمية هي الرياضيات والفرضيات
هذه هي طريقة البحث لذى ٱبن الهيثم

  induction  أما الإستقراء فهي ماتسمى بالفرنسية

!! وشكرا على ٱتباعكم

al-Ghazālī

Abou Ḥamid Moḥammed ibn Moḥammed al-Ghazālī (1058-1111), autrefois connu en Occident sous le nom de Algazel (persan : ابوحامد محمد غزالی abū ḥāmid Imām muḥammad-e ġazālīy) est un soufi musulman d’origine persane.

Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond.

Al-Ghazali eut une formation philosophique très poussée ; il écrivit un essai tentant de résumer la pensée des grands philosophes musulmans (Al-Kindi, Rhazès, Al-Farabi, Avicenne…). Déçu dans sa recherche d’une vérité philosophique finale, il s’oriente vers un mysticisme profond refusant toute vérité aux philosophes et les accusant d’infidélité. Dans son ouvrage Tahafut al-Falasifa (L’incohérence des philosophes) (1095), il montre, par la méthode même des philosophes, qu’il maîtrise du fait de ses études, que les philosophes n’aboutissent qu’à des erreurs, condamnables car contredisant la Révélation. La critique vise principalement l’aristotélisme d’Avicenne.

Il sera un siècle plus tard encore critiqué par Averroès.

Une vidéo : Al-Ghazali: The Alchemist of Happiness